Les Demeurées, de Jeanne Benameur

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La Varienne, c’est la demeurée, l’abrutie du village. Luce, c’est la petite, sa fille. Elles vivent toutes les deux dans une « maison de rien », dans la fusion d’un amour innommé. Jusqu’au jour où Mademoiselle Solange se met en tête de faire venir Luce à l’école.

bande annonce

Qui est cette femme que tout le village traite de « demeurée » ? Comment peut-elle être en capacité d'élever une enfant ? Est-il bien raisonnable d'envoyer cette enfant à l'école ?

A une époque pas si lointaine où l’on ne parle pas encore d’inclusion, où le mot handicap est encore tabou, quelle place donner à cette femme dans la société ? Quelle place trouver à cette petite fille pas tout à fait comme les autres ?

La Varienne ne parle pas et n'est à même d'émettre que des sons. Lorsqu'on lui parle, ses yeux s'accrochent aux lèvres de son interlocuteur, les siennes l'imitent, muettes. Elle n'a pas les mots.

Avec une pudeur et une sensibilité infinies, Jeanne Benameur lui prête les siens pour dire ses sensations, ses peurs, son amour maternel indéfectible. 

L’autrice se glisse sur la pointe des pieds dans les pensées et les rêveries de Luce, la petite.

L'institutrice, Mademoiselle Solange, a l'ardeur pédagogique : elle veut à toute force ouvrir Luce au monde par les mots. Elle ne comprend pas qu'une enfant puisse être à ce point rétive à l'apprentissage et l'observe...

Pour chacune, Jeanne Benameur fait le récit d’une lente et surprenante ouverture au monde.

Ce texte est un formidable plaidoyer pour l'acceptation de la différence.

Trois magnifiques personnages féminins, sortis de l'imagination d'une autrice contemporaine de renom, Jeanne Benameur, et portés par deux actrices metteures en scène, Sabine Lenoël et Laurence Campet : ce spectacle est placé sous le signe du féminin.

Dossier Demeurées25-26-web.pdf



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